La fonction de maire ne fait plus rêver. Au Liège (Indre-et-Loire), commune de 350 habitants, Marc Hamon ne veut pas rempiler. Pour raisons personnelles. Mais aussi face au poids des responsabilités, aux réformes à mettre en place, au manque de temps et de moyens.
D’après Le Courrier des maires, 79% des maires et adjoints des communes de moins de 1000 habitants jugent qu’il est plus difficile d’être maire en 2013 qu’en 2008. Avec un emploi du temps moyen de 25 heures par semaine en complément d’une vie de famille et d’un emploi salarié, la fonction est lourde à porter. Le salaire n’attire pas non plus (570 euros par mois dans une commune de moins de 400 habitants).
Les candidats ont jusqu’au 6 mars pour remettre leur liste à la préfecture avant le premier tour (23 mars). Le dépôt de candidatures est désormais obligatoire pour toutes les communes françaises. La réforme du 17 mai 2013 restreint les candidatures de dernière minute et évite à certains habitants de se retrouver maire sans même s’être présenté.
Au Liège, le premier adjoint Éric Caraty est prêt à se lancer mais peine à démarrer une liste. Dans sa commune, il faudra onze conseillers mais peu se manifestent. En cas de liste incomplète, les élections auraient tout de même lieu, offrant la possibilité de candidatures nouvelles entre les deux tours (pour les communes de moins de 1000 habitants). En revanche, sans prétendant, pas d’élection ; le préfet nommerait dès lors une « délégation spéciale », pour une durée de trois mois, avant d’organiser de nouvelles élections. Si à nouveau aucun candidat ne se présentait, Le Liège serait contraint de fusionner avec la commune voisine de Genilly : une menace plus que réelle pour le village, qui redoute de disparaître à terme au milieu de la communauté de communes.