L’idée a germé l’année dernière quand trois étudiants ont voulu se pencher sur ce nouveau mode de financement, souvent utilisé pour des projets journalistiques : trouver des fonds pour financer un reportage au long court ou à l’étranger, financement d’un projet magazine, sur le Web ou en version papier. Ils se sont rendus compte que loin d’être utilisé uniquement pour des projets culturels, le crowdfunding était de plus en plus utilisé par des start-up pour initier une levée de fond. Bref, le crowdfunding s’installe de façon durable dans le paysage économique français.
Dans les échanges que nous avons eus au cours de la réalisation de l’enquête, nous nous sommes rendus compte que faire appel au Crowdfunding n’était pas chose aussi aisée que cela en avait l’air de prime abord. Pour qu’un projet marche, il faut qu’il soit bien présenté, « Bien ficelé », explique Eric Alain-Zoukoua, maître de conférences en sciences de gestion à l’université de Tours. L’improvisation ne paie pas. Bien au contraire.
Et c’est là qu’est née l’idée. Pour que les jeunes journalistes puissent monter des projets de financement participatif afin de réaliser enquêtes, reportages, voyages… il est important qu’ils puissent avoir une première expérience et ainsi se rendre compte de la difficulté que cela représente, de l’importance des différentes étapes à suivre : communication, marketting, mise en page. Et quel meilleur support qu’Innova, le magazine de l’école, pour s’y essayer.
Tous les étudiants n’ont pas été d’emblée enthousiastes. Les échanges ont parfois été tendus sur le but à poursuivre, l’intérêt de la chose. Mais tous ont fini par être convaincus. Et ils se sont lancés dans l’aventure. Nous les avons accompagnés tout en leur laissant une grande liberté : choix de la plateforme, montant de la somme à récolter, texte, promo, sites pour accompagner le projet, début de la campagne, contremarques à proposer… beaucoup de choses à envisager dans une année déjà chargée.
Le projet vient de sortir. Il est important qu’il réussisse. Cela permettra aux étudiants de se voir rembourser leurs frais de reportage, souvent importants pour des moyens très limités. Paris, Bondy, Montluçon, la Lorraine sont pour le moment les prochaines destinations de leurs enquêtes. Le reste de l’argent servira en partie à régler la facture de l’impression, le budget le plus lourd du magazine.
Les étudiants se sont promis de faire vivre le projet du magazine à tous ceux qui participeraient. Mini reportages, diaporamas, ils vous donneront régulièrement des nouvelles de l’avancée des enquêtes.
Pour soutenir ce projet, rendez-vous sur la plateforme Kisskissbankbank
Merci à l’association des étudiants de l’EPJT, Autour du journalisme, pour leur aide.