La commune de Fondettes (Indre-et-Loire) va-t-elle une nouvelle fois changer de couleur politique? 1995, 2001, 2008… Jamais le maire sortant n’a été réélu ces vingt dernières années. Auparavant, pendant 22 ans, les Fondettois avaient pourtant fait confiance à une seule et même personne, Jean Roux (RPR). Depuis, Jean-Paul Leduc (UDF), Joseph Masbernat (PS) et Michel Pasquier (UMP) se sont succédé, sans parvenir à briguer un deuxième mandat.
Si Fondettes vote traditionnellement à droite, cette commune de 11.000 habitants – aussi grande que sa voisine Tours en terme de superficie – a élu un maire divers gauche en 2008, Gérard Garrido. À 66 ans, ce dernier est aujourd’hui à la tête d’une liste qui réunit PS, écologistes et Front de Gauche, mais son premier mandat a été marqué par la dissidence de onze conseillers municipaux. L’un d’entre eux, Jacques Sauret, un énarque de 53 ans, a décidé de mener une liste sans étiquette. Après avoir claqué la porte du PS il y a quelques années, il souhaite s’affranchir des clivages politiques, qui selon lui n’ont rien à faire dans une élection municipale. Sa liste est donc composée de personnalités de gauche, de droite ou encore du centre.
Les « sans étiquette » avantagés ?
À droite, la situation est complexe. L’UMP a investi Cédric de Oliveira, 27 ans, qui revendique une liste rassemblant la droite et le centre (UMP, UDI, Nouveau Centre) et de nombreuses personnalités sans étiquette, issues de plusieurs associations de la ville. Le jeune homme pourra notamment compter sur le soutien de l’ancien maire Michel Pasquier, qui a renoncé à sa propre candidature. En revanche, il pourrait être pénalisé par la constitution d’une liste divers droite, avec à sa tête Jacques Gaillard, 62 ans, candidat malheureux à l’investiture UMP.
Dans cette nouvelle « loterie », les « sans étiquette » partent-ils avantagés? Réponse les 23 et 30 mars prochains.
Hugo Brisset et Étienne Escuer (EPJT, Tours)