EPJT, une fin d’année mouvementée

Comme toutes les écoles, la nôtre a été très perturbée par la crise sanitaire. Mais la fermeture des locaux n’a pas empêché les étudiants de s’investir ni de finir leurs travaux. Ainsi, de nombreuses publications ont pu voir le jour.

En novembre, quatre étudiants, Paul Abran, Simon Philippe, Manon Van Overbeck et François Venntéjou se sont rendus en Tunisie. Pendant une semaine, ils ont multiplié les rencontres grâce au partenariat entre l’EPJT et l’Ipsi à Tunis. Des soirées électro aux manifestations pour la liberté d’expression, les jeunes Tunisiens veulent faire bouger les choses.

De ce voyage, nos étudiants ont ramené une série d’interviews, de portraits et de reportages pour nous faire découvrir cette génération engagée.

En avril, alors qu’ils étaient confinés, ils ont publié leur enquête multimedia sur Ailleurs, le magazine de l’école qui publie les travaux de nos étudiants hors les murs.

Cette année, Magazin, notre webzine, est devenu également un magazine imprimé. Il a pris la relève d’Innova, le magazine des étudiants de l’Année spéciale.

Les étudiants en spécialité presse écrite l’ont investi et, pour le premier numéro, se sont penchés sur un grand mot : démocratie. Quand on interroge les Français sur la nôtre, « lassitude », « morosité », « méfiance » sont les trois mots qui reviennent le plus, si on en croit le baromètre du Cevipof de janvier 2019.

La rédaction de Magazin a décidé de questionner la démocratie participative. Du comité de quartier à la concertation nationale, celle-ci invite les citoyens à décider ensemble de leur avenir. A égalité.

Ce premier numéro de Magazin vous plonge au cœur des négociations de la Convention citoyenne pour le climat qui vient de remettre son rapport. Il emmène également les lecteurs dans les ruelles de Vandoncourt, surnommé le « village aux 600 maires ». Cette petite commune du Doubs est un exemple de participation citoyenne parfois difficile à faire perdurer.

Au fil des pages, on découvre combien l’idéal démocratique peut devenir un terrain d’innovation… autant qu’un juteux marché, prisé par de jeunes entreprises du numérique. En cette année électorale, Magazin explore toutes les facettes de la si prometteuse « démocratie participative », dans ses réussites comme dans ses échecs.

Avant le confinement, dans le cadre de leur parcours pro photo, quatre étudiants – Lorane Berna, Lucas Chopin, Clémentine Le Ridée, Margaux Masson – ont réalisé un projet autour de la baguette car celle-ci est en bonne voie pour entrer dans le patrimoine immatériel de l’humanité de l‘Unesco.

« La baguette au patrimoine immatériel de l’Unesco ? écrivent-ils. C’est que se souhaite la France qui prépare sa candidature, sur une initiative de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française. Aliment incontournable de notre alimentation, la baguette s’est démocratisée dans les années soixante et soixante-dix en France. Le cliché du Français avec sa baguette sous le bras ne serait pas si loin de la réalité : 98 % d’entre eux consommeraient du pain (selon une enquête du Crédoc – Observatoire du pain datant de 2016). Et parmi tous les types de pains existants, la baguette arrive en tête.

» Nous sommes partis à la rencontre des Tourangelles et des Tourangeaux, à la sortie de leur boulangerie. En tirant leur portrait et en échangeant avec eux, nous avons réalisé que la baguette était consommée par toutes et tous, par des jeunes et des moins jeunes, en ville comme en campagne. Bien qu’elle soit appréciée différemment, la baguette traverse toutes les classes sociales et accompagne les Tourangeaux à chaque moment de la journée.

» Au petit-déjeuner accompagnée de beurre ou de confiture, pour saucer son plat, en casse-croûte, au goûter pour les plus petits, et enfin au dîner. Nous avons immortalisé la baguette avec ses accompagnements dans des natures mortes afin d’illustrer les mille et une manières de la consommer.

Les étudiants qui ont participé cette année au Prix de l’Equipe explore ont été stoppés net dans leur élan par le confinement. Malgré les rencontres annulées, les déplacements qui n’ont pu se faire, Lorane Berna, Nathan Cocquempot, Jean Delterme, Chloé Giraud, Marine Langlois, Maïlis Rey-Bethbeder, Laurène Rocheteau ont réussi à terminer leur projet vaille que vaille. Leur enquête, sur le roller derby, sera publiée dans le courant de l’été sur Magazin.

Pendant toute la durée du confinement et jusque fin mai, les étudiants ont continué d’alimenter les sites Factoscopes et Les Rattrapages de l’actu. Le premier a continué à collecter et à compiler intox et vérités des politiques. Les Rattrapages se sont attachés à suivre les infos sur la crise sanitaire en France et dans le monde. Il paraît que les réunions « chacun chez soi » étaient tout autant animées que la salle de rédaction en temps normal. Les deux sites sont dorénavant en vacances et recommenceront à publier à la rentrée. A distance ou pas.

Enfin, les étudiants de première année ont préparé une série d’enquêtes magazines sur des sujets aussi divers que les aléas de l’écotourismes, le business des nudes sur Internet, les jeunes et les jeux en ligne, les écoles d’esport, les enfants co-victimes de violence familiale, etc. Ce travail d’enquête a permis un partenariat fructueux avec l’Académie Brassart-Delcourt. En effet, la majorité d’entre elles sont illustrées par des BD reportages réalisées par les étudiants de l’Académie. Elles seront publiées sur Magazin, certaines très rapidement, les autres à la rentrée.

L’année se termine pour nos étudiants, une année très spéciale. Nous souhaitons une entrée dans la profession pleine de réussite à nos diplômés de l’année, ceux qui viennent de passer deux ans dans notre Master débutant (mais riche de nos cinquante années d’expérience dans l’enseignement du journalisme).

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