À Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire), ville d’un peu plus de 10 000 habitants, les principaux candidats misent en partie sur la jeunesse. Imitant le maire sortant PS Christian Gatard, le candidat dissident UMP (soutenu par quelques UDI) Jean-François Hummel a inclus dans sa liste « Union pour l’avenir de Chambray » quatre jeunes de moins de 25 ans.
Parmi eux, Céline Fustier, 19 ans depuis début mars, étudiante en Administration économique et sociale à Tours. Elle n’est pas la plus jeune mais la mieux placée sur la liste (sixième). Si elle est élue, elle occupera la fonction de conseillère à la sécurité territoriale.
Céline Fustier ne fait cependant pas ses premiers pas en politique. L’année dernière, elle siégeait au Parlement européen des jeunes. Son goût pour les responsabilités est très prononcé depuis le collège, où elle était régulièrement élue déléguée. Cet engagement entre en résonance avec celui constaté au niveau national : tous les jeunes ne sont pas sur des listes électorales mais beaucoup ont une forme d’engagement en politique, comme en atteste une étude menée en décembre dernier et publiée en début d’année.
L’étudiante ne met pas en avant l’idée de bord politique ni celle de parti. Elle n’a pas de visées politiciennes derrière cette élection et envisage de devenir gendarme. Pour l’heure, elle considère cette campagne comme une expérience enrichissante et un moyen de s’impliquer dans la vie locale ; un état d’esprit qui semble correspondre aussi bien à sa génération qu’à une large majorité d’électeurs français à l’approche de ces élections municipales, comme le confirme le dernier sondage BVA.
Marc-Antoine Lainé et Elvire Simon (EPJT, Tours)